Antenne di Dialogo
di N. Gobenceaux
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Nathanael Gobenceaux, Quelques avis sur la constitution européenne...

Vous n'êtes pas sans savoir qu'il va falloir voter pour notre toute pimpante constitution.
On sait très bien que la Communauté Européenne est avant tout une Europe avec une préoccupation économique. On dit de-ci de-là que ce n'est pas une véritable constitution que l'on nous vend comme telle. En attendant de se demander si les Turcs sont compatibles avec les Européens, que penser de cette constitution européenne ?

(S.)
Que va-t-il se passer si la France vote NON ?
Je ne suis pas trop renseigné là-dessus, mais ça va être un problème (imaginez que tous les autres soient d'accord). Encore, oui ce n'est pas une constitution mais un traité (mais bon, il faut lire Habermas, "L'occident divisé"), cela va de soi qu'il faut attendre des lois plus "précises" qui vont venir à partir de l'approbation du traité. Donc d'abord il faut le valider et après on pourra discuter des règlements. Moi aussi, je ne suis pas trop convaincu mais je ne vois pas d'alternatives.

(J.)
Tout d'abord, je pense qu'il faudrait plutôt parler du Traité constitutionnel puisque comme le souligne la dernière personne qui a écrit, il s'agit d'un traité dont la ratification est nécessaire par les 25 Etats membres de l'Union Européenne pour entrer en vigueur. Donc, je pense que tout le monde est assez inquiet de voir qu'en France on veut voter non! Les autres pays se demandent: si le Danemark vote non, on a pensé le mettre en quarantaine, voir l'exclure de L'UE mais .... si la France vote non, que fait-on? On arrête tout? On remet en cause l'histoire de ces presque 50 dernières années?
En ce qui concerne le contenu du Traité constitutionnel, il synthétise surtout les acquis de Maastricht et d'Amsterdam (et de Nice). La Constitution n'est qu'une phase logique de l'évolution de l'Union Européenne. Il faut voter pour "un OUI critique et lucide" pour continuer cette formidable avancée!

(F.)
Pour la constit’... je suis assez d'accord avec le fait que ce traité ne changera rien concrètement même si il changera quelque chose fondamentalement... voulant dire que l'Europe continuera son évolution et qu'a Bruxelles on veut s'assurer du fond libéral de la constitution pour ne pas être bloqué économiquement avec les nouveaux pays.
Ce qu'il importe de savoir c'est qu'elles sont les modalités de révision de cette constitution et donc ce que l'on va pouvoir en faire... et là le texte s'annonce assez technique... peut être plus intéressant est de suivre l'évolution des intellectuels de l'Est et de leur perception du libéralisme capitalisme... voir le type de critique qui s'y développe.... et dans quelle mesure elle peut s'inscrire dans le cadre de la constitution.

(H.O.)
Européens, européennes…
Le vote pour la constitution inaugure, du moins en France, une nouvelle forme de vote : l’approbation obligatoire sous peine d’être mis au ban de la société, ou peut-être (on ne sais jamais) d’être empalé sur l’Obélisque de la Concorde (nationale) pour n’être pas d’accord avec un projet tellement plein de vaguitude que même les partisans du « oui » ne trouvent pas d’autres arguments pour convaincre que : « mais vous vous rendez compte, nous allons être la risée de l’Europe entière et on ne partagera plus le capitanat hégémonique avec l’Allemagne ! » Donc votez « oui », au moins pour ne pas que Chirac ait honte devant l’assemblée des nations.
On nous dit qu’il vaut mieux une constitution (ou un traité, on ne sait plus) que rien du tout pour harmoniser l’Europe. Que si pas oui, c’en est fini de l’Europe, la grande Europe dont on rêve tous, de l’euro, du PSG en Champions league (en fait, pour ce dernier, c’est déjà grillé). Peut-être peut-on émettre des réserves afin d'en construire une moins à la va vite (qui profiterait aux opportunistes) et de remettre le traité constitutionnel à dans quelques années. Faut-il bâcler l’Europe pour se donner bonne conscience ?
Dix, vingt ou même cinquante ans de plus ne pourraient-ils pas contribuer à la construire véritablement et nous permettre d’accueillir les sarrasins turcs plutôt que de prétexter qu’ils ne sont culturellement pas en européens alors que précisément l’Europe ne se construit pas sur des critères culturels.

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